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Niger Learning Improvement for Results in Education Project (Нигер - Тендер #66763749)


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Страна: Нигер (другие тендеры и закупки Нигер)
Организатор тендера: The World Bank
Номер конкурса: 66763749
Дата публикации: 06-09-2025
Источник тендера:


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Регистрация
NOTICE AT-A-GLANCE
  • Project ID

P168779

  • Project Title

Niger Learning Improvement for Results in Education Project

  • Country

Niger

  • Notice No

OP00376935

  • Notice Type

Request for Expression of Interest

  • Notice Status

Published

  • Borrower Bid Reference

NE-P-LIRE-493298-CS-CQS

  • Procurement Method

Quality And Cost-Based Selection

  • Language of Notice

French

  • Submission Deadline Date/Time

Sep 18, 2025 17:30

  • Published Date

Sep 04, 2025

  • CONTACT INFORMATION
  • Organization/Department

PROJET LIRE

  • Name

Aoula Yahaya

  • Address

BP 11009, Niamey, Plateau

  • City
  • Province/State

Niger

  • Postal Code
  • Country

Niger

  • Phone

+22796967396

  • Email

aoulay18@gmail.com

  • Website
Details

REPUBLIQUE DU NIGER

-------------------------------

Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues

-------------------------

Secrétariat Général

-------------------------------

Projet NIGER- LIRE (Learning Improvement for Results in Education)

Unité de Coordination du projet

Téléphone:+227 20 37 11 09 - Email: ucpnigerlire@gmail.com

Avis à Manifestation d"interêt pour le recrutement d’une ONG chargée de la mise en œuvre des activités de prévention et de réponse contre l’exploitation et abus sexuels (EAS) et harcèlements sexuels (HS), dans le cadre du projet NIGER-LIRE

Date : 04 Septembre 2025

Financement initial : Don IDA N° D 580-NE et Crédit N°6572-NE

Financement additionnel : Crédit IDA N°7381-NE

  • Le gouvernement du Niger a reçu un don et un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA) dans le cadre de la mise en œuvre du Projet NIGER-LIRE (Learning Improvement for Results in Education) et se propose d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer les paiements au titre du contrat relatif au recrutement d’une ONG chargée de la mise en œuvre des activités de prévention et de réponse contre l’exploitation et abus sexuels (EAS) et harcèlements sexuels (HS), dans le cadre du projet.
  • Mandat du consultant et objectif de l’appui :

2.1 Mandat du consultant :

Le mandat du consultant consiste à (i) Faire une évaluation rapide des risques VBG/EAS/HS liés au projet et à contribuer à la mise en place des mesures pour les prévenir ou les réduire au minimum en particulier dans les zones de construction scolaires, (ii) S’appuyer sur la Cartographie des services d’appui aux survivants de VBG de la banque Mondiale pour toutes les activités de prise en charge des cas référés dans les zones couvertes par les travaux de construction scolaires et développer un protocole de référencement et/ou prise en charge des survivant(e)s choisissant d’approcher les services. Le paquet minimum des services devra inclure la prise en charge médicale, psychosociale et juridique, en conformité avec les directives nationales et les bonnes pratiques internationales, et offrir aux survivant(e)s rapportant un incident lié au projet le référencement vers le mécanisme de gestion de plaintes du projet (iii) Par le biais des points focaux VBG LIRE, mobiliser/Sensibiliser les parties prenantes au sein de la population touchée par la mise en œuvre du projet sur les risques d’EAS/HS inhérent au projet et mesures de lutte contre ce phénomène —autorités locales, femmes leaders, organisations de la société civile, défenseurs de droits des femmes et des enfants — en tant que sources de connaissance des risques au niveau local, facteurs de protection efficaces et mécanismes de soutien tout au long du cycle de projet avec un focus au niveau des zones bénéficiaires des travaux de construction scolaires (iv) Formuler des approches s’appuyant sur la recherche et les bonnes pratiques nationale et internationale portant sur la façon de lutter efficacement contre les EAS et l’HS (v) Faire en sorte que l’approche intègre un mécanisme de suivi et une analyse régulière afin de surveiller l’efficacité des stratégies et de renforcer les connaissances sur ce qui fonctionne pour prévenir, atténuer et répondre aux EAS et HS dans le cadre du projet.

A l’issue de sa mission, le consultant devra fournir à l’UCP les livrables ci-après :

  • Un Plan de travail avec calendrier, deux semaines après la signature du contrat
  • Un Protocole de réponse et référencement/prise en charge des survivantes dans la zone d’exécution du projet ainsi que le rapport de la cartographie mise à jour
  • Un Rapports de synthèse sur les consultations communautaires mettant en évidence les thèmes clés et les risques critiques identifiés lors de chaque réunion
  • Un rapport d’Évaluation trimestrielle des risques de VBG/EAS/HS liés au projet et proposition des mesures d’atténuation à le PSES au sein de l’UCP pour la mise en œuvre par les différentes parties prenantes du projet
  • Des Supports (présentations, documents, manuels, etc.) de sensibilisation et formation adaptés au contexte
  • Des Rapports mensuels donnant la synthèse des activités menées et les résultats obtenus par rapport aux indicateurs mis en place
  • Un rapport final provisoire qui sera remis au plus tard 2 semaines après la conclusion du projet.
  • Un rapport définitif de fin du projet après intégration des commentaires de l’Unité Environnementale et Sociale sera déposé en cinq (5) exemplaires physiques et sous forme électronique sur CD (en fichier Word.

2.2 Objectif de l’appui :

L’objectif général de ce travail consiste à appuyer le projet NIGER LIRE financé par la Banque mondiale dans la prévention, atténuation des risques, et réponse aux VBG, y compris l’EAS et le HS, liées à sa mise en œuvre des opérations et dans le soutien holistique aux survivant(e)s dans la zone du projet.

  • Les ONG intéressées doivent fournir les informations indiquant qu’elles sont qualifiées pour exécuter la mission (qualifications, références concernant l’exécution de contrats analogues, expérience dans des conditions semblables, etc.).
  • Profil de l’ONG : L’ONG prestataire de services VBG doit disposer ou devra s’engager à disposer de locaux et du matériel adéquat dans toutes les huit (8) régions du Niger au cas où elle serait retenue pour conduire cette mission, et avoir le profil ci-après :
  • Être légalement constituée dans le pays ;
  • Avoir au moins cinq ans d’expérience dans le domaine de la prévention et réponse aux VBG, l"expérience en matière de prévention et de réponse à l"EAS/HS sera une valeur ajoutée ;
  • Avoir des activités en cours dans la lutte contre les VBG ou protection des femmes ou des enfants dans la zone de mise en œuvre du projet ;
  • Avoir une excellente expérience dans tous les domaines suivants : (a) Mobilisation communautaire et promotion du changement des comportements ; (b) Formation et promotion du changement des comportements ; (c) Aménagement des espaces sûrs pour les femmes et les filles ; (d) Gestion des cas, soutien psychosocial et psychologique ; (e) Référencement médical et mise en place des conventions de collaboration avec les structures sanitaires compétentes, et (f) Assistance juridique ;
  • Avoir une expérience dans la collecte de données éthique sur la prise en charge des survivant(e)s de VBG ;
  • Avoir un code de bonne conduite et une claire politique interne visant la prévention et la réponse du harcèlement, de l’exploitation et de l’abus sexuel, y compris un plan régulier de formation du personnel conforme aux standards minimums du projet ;
  • Expérience dans le renforcement des systèmes locaux de redevabilité, y compris la formation et sensibilisation sur la prévention de EAS et du HS ;
  • Disposer des ressources matérielles et humaines nécessaires pour l’accomplissement de la mission dont une équipe de projet constituée des personnes avec des qualifications et expériences suffisantes au regard de la mission ;
  • Tenir une comptabilité et avoir réalisé les deux dernières années au moins un audit financier par des cabinets d’audit reconnus et réputés ;
  • Faire preuve d’un bilan positif de mise en œuvre des projets financés par les bailleurs de fonds internationaux ;
  • Avoir la possibilité de collaborer ou contractualiser avec les ONG/Associations de la société civile à base communautaires (OSC/BC) serait un atout.
  • Les ONG candidates peuvent aussi s’organiser en consortium car cela pourrait offrir des avantages pour la mise en œuvre des activités ainsi que le renforcement de la couverture géographique.
  • Personnel clé : Afin d’assumer ses prestations de façon efficiente, l’ONG doit proposer une équipe compétente et jouissant d’expériences avérées qui travaillera à temps plein. Cette équipe devra être composée, des experts ci-après :

Un (1) chef de mission, expert en genre, VBG et inclusion sociale qui doit :

  • Être titulaire d’un Master ou diplôme équivalent d’un (BAC+4) en sciences sociales ou dans une discipline connexe (anthropologie, sociologie, études féminines, politique publique, développement social, développement communautaire, etc.)
  • Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience professionnelle dans l’évaluation des impacts des projets ou programmes sur les groupes cibles dans le domaine de la promotion de l’égalité des genres ;
  • Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience professionnelle dans la conception/exécution de projets de promotion de l’égalité des genres et de projets de développement ;
  • Disposer d’une expertise démontrée d’au moins cinq (5) ans dans l’analyse sociale et de genre et l’intégration du genre dans les projets ;
  • Avoir conçu et exécuté au moins trois (3) plans d’action pour un appui holistique aux survivantes de violences sexuelles ;
  • Avoir une compréhension effective des questions de genre nationales et la connaissance des pratiques des agences de développement des principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux serait un avantage.
  • Un (1) expert en suivi-évaluation avec le profil ci-après
  • Être titulaire d’au moins (Bac+4), en Socio-économie, Gestion, Planification, Sciences humaines et sociales, ou tout autre domaine pertinent
  • Avoir au minimum 5 années d’expérience reconnue en matière :
  • Avoir une maitrise d’approche du cadre logique et autres approches de planification stratégique ;
  • Avoir une maitrise de méthodes et approches de S&E (quantitatives, qualitatives et participatives) de planification et mise en œuvre des systèmes de S&E ;
  • Avoir l’expérience de formation à la mise en place et au fonctionnement du S&E ;
  • Avoir l’expérience de modélisation de données, le développement de la conception de la base des données, l’exploration de données et des techniques de segmentation ;
  • Avoir l’expérience d’animation d’ateliers d’analyse des données de S&E orientées vers la réflexion critique, pour des publics composés d’acteurs diversifiés ;
  • Avoir l’expérience d’analyse de l’information et rédaction de rapports ;

Un (1) comptable ayant le profil ci-après :

  • Être titulaire d’un diplôme universitaire en Comptabilité de niveau (Bac + 2/3 ans) ou équivalent ;
  • Avoir une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans à un poste de comptable ou financier dans une structure privée ou une administration publique dont au moins cinq (5) ans en tant que comptable, auditeur ou contrôleur des projets de développement financés par les partenaires au développement notamment la Banque mondiale, BAD, BID... ;
  • Avoir une bonne connaissance des procédures de la Banque Mondiale et / ou des autres institutions multilatérales de développement ;
  • Avoir une bonne connaissance des logiciels informatiques courants (Word, Excel, power point, etc.) et de l’outil internet ;
  • Savoir utiliser au moins un logiciel de gestion financière et comptable des projets ;
  • Avoir une bonne maitrise du français ;

Deux (2) Assistants techniques en renforcement de capacités VBG/EAS/HS dont :

  • Un/Une (1) Juriste possédant
  • Un diplôme universitaire en droit publique ou privé, ou disciplines connexes, recommandé : (Bac + 4) ;
  • Compétence en communication interpersonnelle ;
  • Très fortes capacités de travail, en équipe et en autonomie ;
  • Fortes capacités d"expression écrite et de synthèse ;
  • Compétences en informatique (par ex, Word et Excel) serait un atout ;
  • Compréhension de la notion d"un appui holistique aux survivantes de violences sexuelles;
  • Capacité à participer de manière entièrement neutre et transparente aux activités du programme, en particulier en gardant la confidentialité dans le relais de l"information et le contact avec les survivantes
  • Posséder des habiletés à̀ planifier, organiser et prioriser les actions ;
  • Maîtrise des langues locales notamment le haoussa, le songhaï-zarma, le kanuri, le fulfulde et le Tamasheq
  • Au moins 1 an d"expérience professionnelle dans le domaine des violences basées sur le genre (l"appui psychosocial, suivi et référencement) et dans l"appui des organisations à base communautaires et groupes de femmes ;
  • Expertise du secteur de la protection des femmes, protection à base communautaire
  • Expérience de travail au sein d"une ONG et humanitaire ;
  • Expérience en sensibilisation et/ou animation communautaire de plusieurs groupes communautaires ;
  • Expérience à appuyer et former les agents et les organisations communautaires de façon formelle et informelle ;

Un/Une (1) psychologue possédant :

  • Un diplôme universitaire en psychologie, ou disciplines connexes, recommandé : (Bac + 4) ;
  • Compétence en communication interpersonnelle ;
  • Très fortes capacités de travail, en équipe et en autonomie ;
  • Fortes capacités d"expression écrite et de synthèse ;
  • Compétences en informatique (par ex, Word et Excel) serait un atout ;
  • Compréhension de la notion d"un appui holistique aux survivantes de violences sexuelles;
  • Capacité à participer de manière entièrement neutre et transparente aux activités du programme, en particulier en gardant la confidentialité dans le relais de l"information et le contact avec les survivantes
  • Posséder des habiletés à̀ planifier, organiser et prioriser les actions ;
  • Maîtrise des langues locales notamment le haoussa, le songhaï-zarma, le kanuri, le fulfulde et le Tamasheq
  • Au moins 1 an d"expérience professionnelle dans le domaine des violences basées sur le genre (l"appui psychosocial, suivi et référencement) et dans l"appui des organisations à base communautaires et groupes de femmes ;
  • Expertise du secteur de la protection des femmes, protection à base communautaire
  • Expérience de travail au sein d"une ONG et humanitaire ;

Trente (35) mobilisateurs sociaux/communautaires qui doivent :

  • Être détenteur d’un diplôme d’Etudes Secondaires dans le domaine de développement communautaire ;
  • Avoir un diplôme universitaire (BAC + 3) en Sciences humaines et sociales, Sciences du développement, ou autre discipline connexe est un avantage ;
  • Une formation supplémentaire sur les Violences Basées sur le Genre serait un atout.
  • Justifier d’une expérience pertinente de 5 ans minimum dans le domaine de développement communautaire et de gestion de projets ;
  • Maitriser les méthodes d’animation communautaires et de gestion de projets ;
  • Maîtriser des logiciels courants de bureau (Word, Excel, Power Point) et le mailing ;
  • Posséder des habiletés à̀ planifier, organiser et prioriser les actions ;
  • Disposer d’un sens poussé de relations humaines, d’anticipation, d’analyse, de méthode, d’organisation, de responsabilités ainsi que de grandes capacités de négociation ;
  • Être capable de travailler dans un environnement multiculturel avec des équipes multidisciplinaires et multisectorielles ;
  • Avoir travaillé dans le domaine de protection (droits de l’Homme, VBG) serait très favorable.
  • Durée de la mission : La mission est prévue pour une durée de 12 mois ouvrés, hors délai d’approbation des livrables, et ce à compter de la date notification de l’ordre de service.
  • Méthode de sélection : Le recrutement du consultant sera effectué par la méthode de Sélection fondée sur la qualité et le coût (SFQC), conformément aux dispositions de passation des marchés contenues dans le « Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement de Projets d’Investissement (FPI) » de la Banque mondiale adopté en juillet 2016 et révisé en novembre 2017, août 2018, novembre 2020, en septembre 2023 et en février 2025.
  • Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires à l’adresse ci-dessous du lundi au jeudi de 8 heures à 17 heures 30 minutes et le vendredi de 8 heures à 13 heures.
  • Les manifestations d’intérêts rédigées en français doivent être déposées sous plis fermé à l’adresse ci-dessous, ou être transmises par voie électronique, au plus tard le 18 septembre 2025 à 17h20, avec mention dans l’objet : « Recrutement d’un consultant international chargé de l’appui à l’élaboration/finalisation de la politique nationale du livre scolaire au Niger ».

Unité de Coordination du Projet Niger LIRE

Learning Improvement for Results in Education

Téléphone : +227 20 37 11 09 / 88 15 55 55

Email : ucpnigerlire@gmail.com et aoulayah@yahoo.fr

Dr Aoula YAHAYA

Termes de référence :

Recrutement d’une d’ONG chargée de la mise en œuvre des activités de prévention et de réponse contre l’exploitation, abus (EAS), et harcèlement sexuels (HS), dans le cadre de la mise en œuvre Projet NIGER-LIRE

  • CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Trente-cinq pour cent des femmes dans le monde ont été survivantes de violence physique et/ou sexuelle causées par leurs partenaires intimes ou d’autres acteurs (OMS 2013). La Banque Mondiale reconnait que la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), partout au monde, est essentielle pour combler les écarts entre les hommes et les femmes, produire un impact durable sur la pauvreté et favoriser la réalisation d’une croissance économique durable qui profite à tous.

Toutefois, la récente Note de Bonnes Pratiques pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuelles ainsi que le harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d’investissement comportant de grands travaux de génie civil [1] (Note de Bonnes Pratiques EAS/HS), reconnait que des opérations comportant des grands travaux de génie civil peuvent aggraver le risque de VBG, notamment les risques d’exploitation et d’abus sexuels (EAS), ainsi que de harcèlement sexuel (HS), exercés de différentes manières par un éventail d’auteurs liés à la mise en œuvre des opérations tant dans la sphère publique que privée de plusieurs manières, par exemple :

  • Les projets avec un afflux important de travailleurs peuvent accroître la demande de travail de sexe – même augmenter le risque de traite des femmes à des fins de travail de sexe – ou le risque de mariage précoce dans une communauté où le mariage avec un homme employé est considéré comme la meilleure stratégie de subsistance pour une adolescente. En outre, des salaires plus élevés pour les travailleurs d’une communauté peuvent entraîner une augmentation des rapports sexuels transactionnels. Le risque de rapports sexuels entre travailleurs et mineurs, même lorsque le rapport n’est pas transactionnel, peut également augmenter.
  • Les projets créent des changements dans les communautés dans lesquelles ils opèrent et peuvent provoquer des changements dans la dynamique du pouvoir entre les membres de la communauté et au sein des ménages. Par exemple, les hommes dans la communauté peuvent être gênés lorsqu’ils pensent que les travailleurs interagissent avec les femmes de la communauté ou lorsque les femmes employées par le projet commencent à amener plus d’argent au foyer que d’habitude. Par conséquent, des comportements abusifs peuvent se produire non seulement entre le personnel affecté au projet et ceux qui vivent sur le site du projet et aux alentours, mais aussi au sein des foyers des personnes affectées par le projet.
  • Lorsqu’il y a redistribution des terres – par exemple en raison de la réinstallation de femmes lors de travaux de génie civil – les femmes peuvent être extrêmement vulnérables aux incidents d’EAS/HS. C’est particulièrement vrai dans les pays où les systèmes juridiques empêchent les femmes de détenir des titres fonciers.
  • L’insécurité des femmes et des filles augmente en raison du manque d’options de transport appropriées. Le fait de se rendre au travail et d’en revenir peut dans certains contextes forcer les femmes et les filles à emprunter des trajets dangereux, mal éclairés ou des transports publics peu sûrs. Le risque de violence est accru lorsque les femmes doivent parcourir de longues distances pour accéder à des possibilités d"emploi ou sont forcées de voyager la nuit.

La Note de Bonnes Pratiques a été préparée pour aider les équipes de projet à définir une approche permettant de déterminer les risques de VBG, en particulier d’EAS ainsi que de HS, que peuvent présenter des opérations de financement de projets d’investissement (FPI) comportant des marchés de grands travaux de génie civil, et de conseiller en conséquence les Emprunteurs sur la meilleure façon de gérer ces risques. La Note s’appuie sur l’expérience de la Banque mondiale et sur les bonnes pratiques en usage dans ce secteur au niveau international, y compris celles d’autres partenaires de développement[2].

Les nouvelles normes environnementales et sociales de la Banque (NES)[3] contiennent des exigences spécifiques relatives à l"identification et à l"évaluation des risques et impacts environnementaux et sociaux associés aux projets financés par la Banque mondiale. Cette Note de bonnes pratiques renseigne les équipes de projet sur les bonnes pratiques permettant de gérer les risques et effets de EAS/HS dans le contexte du Cadre environnemental et social, notamment les Normes environnementales et sociales ci-après, ainsi que les mesures de sauvegarde antérieures au Cadre :

  • NES no 1 : Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux ;
  • NES no 2 : Emploi et conditions de travail ;
  • NES no 4 : Santé et sécurité des populations ;
  • NES no 10 : Mobilisation des parties prenantes et information.

Les présents termes de référence (TDR) sont élaborés pour servir au recrutement d’une ONG spécialisée (s) dans la prévention et réponse aux VBG, y compris aux EAS et au HS, qui sera chargée d’appuyer le projet dans la prévention, atténuation et réponse à ces risques dans le cadre de sa mise en œuvre.

  • CONTEXTE DU PROJET

L"Association Internationale de Développement (IDA - Groupe de la Banque mondiale) et l"Etat du Niger ont signé le 30 mai 2020, un accord de financement pour la mise en œuvre du Projet NIGER-LIRE (Learning Improvement for Results in Education) d’un montant global de 140 millions de USD sous forme d’un Crédit (Crédit 6572-NE de 18 200 000 Euros, soit 20 000 000 USD ) et d’un Don (Don D 580-NE de 87 200 000 DTS, soit 120 000 000 USD dont 20 000 000 USD pour le volet « Réfugiés »).

Entré en vigueur le 28 septembre 2020 pour un montant initial de 140 millions USD et pour une durée de six (6) ans jusqu’au 30 avril 2026, le projet a été restructuré en 2023 et a reçu un financement additionnel de 230 millions USD avec une extension de sa date de clôture jusqu’en 2029 pour le volet « constructions scolaires ». L"objectif de développement du projet (ODP) tel que révisé est « Améliorer l’accès et la qualité des conditions d’enseignement et d’apprentissage et renforcer la planification et la gestion de l’éducation au Niger ». Le projet comprend six (6) composantes :

  • la première composante favorisera l’amélioration des pratiques d’enseignement et de la pédagogie en classe ;
  • la seconde facilitera les interventions directes visant à améliorer l’apprentissage chez tous les enfants et à remédier aux déficits d’apprentissage les plus critiques ;
  • la troisième composante vise à renforcer la gestion globale du système éducatif, notamment en intensifiant les efforts de suivi et d’évaluation des processus et des résultats éducatifs ;
  • la quatrième composante quant à elle est axée sur l’administration de projet ;
  • la cinquième composante intitulée intervention d’urgence contingente a été ajoutée dans l’éventualité où une intervention d’urgence imprévue serait nécessaire;
  • la sixième composante est axée sur les infrastructures scolaires y compris la construction et l’appui à la gestion d’internats pour les jeunes filles et concentre l’essentiel du financement additionnel.

La mise en œuvre de ce projet implique une multitude de parties prenantes. De ce point de vue, une unité de coordination du projet (UCP) est mise en place et assure l’interface entre d’une part, l’Etat nigérien, emprunteur, les parties prenantes ainsi que les bénéficiaires et d’autre part, le bailleur de fonds. L’UCP compte 6 pôles : gestion financière, passation des marchés, suivi-évaluation, Transformation digitale ; infrastructures scolaires ; Sauvegarde environnementale et Sociale. L’UCP est sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnelle et de la Promotion des Langues Nationales (MEN/A/EP/PLN) et la supervision du Secrétaire Général dudit Ministère. Elle assure la coordination des activités, la gestion fiduciaire et le suivi-évaluation du projet.

  • CONTEXTE NATIONAL DES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE (VBG)

En dépit de l’existence d’un dispositif institutionnel et réglementaire et de l’émergence d’une société civile spécialisée dans la lutte contre les VBG (violence basée sur le genre), la lutte contre ce phénomène, reste un grand défi au Niger où de nombreux cas ne sont pas portés à la connaissance des services appropriés de prise en charge. L"espace domestique est le principal lieu où se produit la violence : violence physique (61.4%), violence sexuelle (91.9%), violence psychologique (67.6%), violence économique (95.1%) des incidents signalés se produisent au domicile (Spotlight Programme Niger, 2021). 8.2 % des cas concernent des adolescentes et des jeunes femmes. La violence sexuelle et la violence économique ont une prévalence de 6.6 % et 2.8 %, respectivement. Le déni d"opportunité pour les femmes dû à la violence économique est élevé (14.6 %), (UNFPA, 2022). Plus récemment, les acteurs qui interviennent dans le domaine de la VBG adaptent leurs services pour mieux répondre à la violence entre partenaires intimes (VPI), car dans les contextes humanitaires, la VPI est l"incident le plus fréquemment rapporté chez les femmes et les filles. Environ 75 % des survivantes assistées dans les points de prestation de services à travers le Sahel ont été victimes de VPI. Cependant, la couverture des services reste très insuffisante.

Les femmes et les filles sont les premières victimes de la violence liée au conflit et courent un risque accru de subir diverses formes de VBG. Les femmes âgées et les femmes et filles vivant avec un handicap sont également en danger et souvent particulièrement vulnérables (Cluster Protection, 2022). Les femmes et les filles sont principalement touchées par les normes sociales néfastes et les multiples discriminations fondées sur l"âge et le sexe, encore exacerbées par l"impact socioéconomique de la crise, du changement climatique, de la pandémie de la COVID19 et d"autres épidémies. Les femmes et les filles des communautés locales sont exposées à un risque généralisé et croissant d"être enlevées, mariées de force, agressées sexuellement et violées.

Les personnes déplacées et les réfugiés représentaient plus des deux tiers (68 %) des survivantes de VBG ayant demandé une assistance spécialisée en 2021 (OCHA, 2022).

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet LIRE, et conformément au CGES (cadre de gestion environnemental et social) dudit projet et à celui de la Banque mondiale en matière de gestion des risques sociaux, un Plan de gestion des risques VBG/EAS/HS a été préparé en vue de :

(i) prévenir et de prendre en charge tous les cas de violences signalées qui sera adossé au mécanisme de gestion des plaintes du Projet (MGP) et (ii) de gérer et atténuer les risques d"EAS/HS liés aux activités du projet.

Les présents Tdrs sont élaborés par le Projet NIGER-LIRE en vue du recrutement d’une organisation non gouvernementale nationale pour mettre en œuvre des activités visant à assurer la prévention, l’atténuation et la réponse à l’exploitation et aux abus sexuels (EAS) et au harcèlement sexuel (HS) dans toutes les huit (8) régions du Niger où il intervient.

  • OBJECTIFS

L’objectif général de ce travail consiste à appuyer le projet NIGER LIRE financé par la Banque mondiale dans la prévention, atténuation des risques, et réponse aux VBG, y compris l’EAS et le HS, liées à sa mise en œuvre des opérations et dans le soutien holistique aux survivant(e)s dans la zone du projet.

Les objectifs spécifiques de l’intervention de l’ONG VBG sont :

  • De concevoir et mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation et prévention de ces risques aussi bien au niveau des communautés concernées qu’auprès des travailleurs embauchés par le projet. Ces campagnes devront comprendre, parmi autres, la sensibilisation et formation régulière des travailleurs et des communautés touchées par le projet sur les VBG, l’EAS et le HS, leurs causes et conséquences et les risques spécifiquement liés au projet, les services de réponse disponibles aux survivant(e)s, les standards de conduite du projet et les sanctions prévues en cas de violation, le MGP, les façons de le saisir et ses objectifs, etc. Ces campagnes devraient reconnaître que l"EAS/SH fait partie d"un continuum de discrimination et de violence contre les femmes et les filles;
  • D’assurer l’accès des survivant(e)s aux soins holistiques, y compris au moins la prise en charge psychosociale, médicale et juridique/judiciaire, par le biais d’un protocole de réponses axé sur la/le survivant(e) ;
  • D’appuyer le pôle Sauvegarde Environnementale et Sociale (PES) au sein de l’Unité de Coordination du Projet (UCP) dans la mise en place du MGP et en particulier la saisie, la gestion et le rapportage des plaintes liées aux EAS/HS lors de la mise en œuvre du projet, conformément au manuel du MGP qui sera développé et mis en place pour assurer une gestion éthique et confidentielle des plaintes de VBG ; et
  • Appuyer le projet dans le suivi et évaluation des activités de prévention et réponse des EAS/HS de façon éthique.
  • MANDAT ET TÂCHES DE L’ONG VBG

Les activités de lutte contre les EAS/HS dans le cadre du projet devront prendre en compte et contribuer à la mise en œuvre des principes suivants :

  • Axer son action sur les survivant(e)s : Privilégier une approche de prévention et d’atténuation des EAS/HS, et de lutte contre celles-ci, à travers un principe axé sur les survivant(e)s et le respect de la confidentialité et sécurité les concernant, en reconnaissant les survivant(e)s comme principaux décideurs pour leurs propres soins et en les traitant avec considération, dignité et respect pour leurs besoins et souhaits.
  • Mettre l’accent sur la prévention : opter des approches fondées sur les risques qui visent à identifier les principaux risques de VBG/EAS/HS liés au projet et à contribuer à la mise en place des mesures pour les prévenir ou les réduire au minimum.
  • Assurer l’appui aux survivant(e)s : Faire une mise à jour de la Cartographie des services existants dans les zones de mise en œuvre du projet, tout en évaluant la qualité des services qu’ils offrent, afin de mettre en place un protocole de référencement et/ou prise en charge des survivant(e)s choisissant d’approcher les services. Le paquet minimum des services devra inclure la prise en charge médicale, psychosociale et juridique, en conformité avec les directives nationales et les bonnes pratiques internationales, et offrir aux survivant(e)s rapportant un incident lié au projet le référencement vers le mécanisme de gestion de plaintes du projet.
  • Engager les communautés : Par le biais du recrutement des points focaux communautaires là où, ils n’existent pas, mobiliser des parties prenantes au sein de la population touchée par la mise en œuvre du projet — autorités locales, femmes leaders, organisations de la société civile, défenseurs de droits des femmes et des enfants — en tant que sources de connaissance des risques au niveau local, facteurs de protection efficaces et mécanismes de soutien tout au long du cycle de projet. L’engagement communautaire avec l’identification et appui aux points focaux dans les communautés contribuera également au renforcement des capacités et à la pérennisation des efforts, assurant en même temps que les survivant(e)s aient accès aux informations et services de façon immédiate et culturellement appropriée.
  • S’appuyer sur des données factuelles : Formuler des approches s’appuyant sur la recherche et les bonnes pratiques nationale et internationale portant sur la façon de lutter efficacement contre les EAS et l’HS.
  • Permettre un suivi et un apprentissage continu : Faire en sorte que l’approche intègre un mécanisme de suivi et une analyse régulière afin de surveiller l’efficacité des stratégies et de renforcer les connaissances sur ce qui fonctionne pour prévenir, atténuer et répondre aux EAS et HS dans le cadre du projet.
  • Cartographie des risques et services de VBG dans la zone d’exécution du Projet

Une cartographie des prestataires de services aux survivants.es de VBG pour l’ensemble des huit régions du Niger existe. Elle a été développée par les différents projets financés par la Banque Mondiale et consolidée dans un seul document. Cependant, le consortium ou groupement d’ONGs devra :

  • Mettre à jour la cartographie des prestataires de services aux survivants.es de VBG établie par la Banque mondiale en ajoutant les informations manquantes et les régions qui n’y figurent pas ;
  • Développer un protocole de référencement et/ou prise en charge des survivant(e)s pour chaque communauté/sous-préfecture à disséminer auprès des communautés et de travailleurs du projet permettant la prise en charge et référencement éthique et non discriminatoire des survivant(e)s de VBG dans les zones de mise en œuvre du projet.
  • Assurer que le protocole ait à définir un paquet minimum des services, en conformité avec le PSES au sein de l’UCP, y compris au moins les services psychosociaux, médicaux et juridiques. Ce protocole se basera sur une cartographie détaillée des services déjà existants dans les zones de mise en œuvre du projet, comme décrit plus haut, ainsi que sur une approche efficace, efficiente et conforme aux bonnes pratiques pour combler les éventuelles lacunes. Le protocole de réponse proposé par le consortium ou groupement d’ONGs veillera à assurer le respect d’une approche axée sur la/le survivant(e), mettant en priorité à tout moment le respect de sa confidentialité, sécurité, choix et droit à la non-discrimination. Il sera saisi pour répondre à tout rapport des incidents des EAS/HS auprès du projet, indépendamment du processus de vérification et de l’identité de l’auteur.
  • Entreprendre une cartographie communautaire participative et régulière des « points chauds » de risques de VBG et EAS/HS et des groupes les plus vulnérables, en particulier dans le contexte de la mise en œuvre du projet.
  • Sur la base de cette cartographie, la consultation des parties prenantes locales, l’Unité Environnementale et Sociale au sein de l’Unité de Gestion du Projet et les autres acteurs de mise en œuvre du projet, identifier les activités spécifiques à entreprendre par les différentes parties prenantes du projet pour prévenir les risques de EAS/HS identifiés.
  • Formation et sensibilisation
  • Déterminer et établir une stratégie de communication et sensibilisation communautaire, informer régulièrement de l’évolution de l’intervention et du calendrier de mise en œuvre du projet ciblant les populations vivantes dans les zones riveraines du projet ainsi que les groupes particulièrement vulnérables (par exemple, les filles adolescentes, les filles mères, les femmes chefs de ménage, les femmes déplacées, les femmes autochtones, les garçons vivant dans la rue ou sans abri, etc.).
  • Établir un plan de formation régulière de tous les travailleurs employés par le projet, y compris une formation initiale et un plan de recyclage régulière à échéance mensuelle, en collaborant avec l’Unité Environnementale et Sociale au sein de l’Unité de Gestion du Projet ainsi que l’entreprise et la mission de contrôle.
  • Préparer des messages de sensibilisation et formation des travailleurs et d’IEC sur les risques d’EAS/HS liés au projet et au contexte du pays en adaptant et en s’appuyant sur les outils existants et sur la cartographie des risques. Le matériel de formation et sensibilisation devra respecter au moins les critères suivants :
  • Veiller à ce que le matériel de formation soit axé sur les droits de l’homme, les survivant(e)s et les enfants et en conformité avec les principes directeurs en matière de VBG ;
  • Être non discriminatoire, axé sur l’égalité et les redevabilités, et sensible au genre ;
  • Adapter les messages de la prévention des EAS/HS aux risques spécifiquement liés au projet et aux stratégies de prévention mises en place par le projet, y compris les codes de conduite, le mécanisme de gestion de plaintes et les services disponibles pour le survivant(e)s ;
  • Adopter une approche active et axée au changement des comportements en utilisant diverses approches éducatives et d’apprentissage pour les différentes couches ciblées ;
  • Utiliser un contenu et une présentation culturellement appropriés ;
  • Veiller à ce que le matériel soit compréhensible, en langue locale et/ou élaboré à l’aide d’outils de communication adéquats et compréhensibles par tous les membres de la communauté, y compris les personnes analphabètes ;
  • Utiliser un langage simplifié, et adapté au besoin de chaque couche pour relier les messages éducatifs.
  • Soumettre le matériel de formation et sensibilisation à le PSES au sein de l’UCP et à la Banque mondiale pour validation et l’adapter à la suite des éventuels retours;
  • Organiser un atelier de formation pour tester et adapter les outils et approches de formation et sensibilisation ;
  • Préparer un outil de pré-test et de post-test pour mesurer les changements dans les connaissances, attitudes, compétences et comportements des membres des communautés et des travailleurs à la suite des sensibilisations ;
  • Mettre en place des campagnes de sensibilisation et prévention des EAS/HS au sein des communautés, en s’appuyant sur un réseau de point focaux identifiés localement ;
  • Assurer la formation du réseau des points focaux aux approches de sensibilisation des communautés et à la réponse et référencement des survivantes des VBG, ainsi qu’à des thèmes spécifiques répondants aux risques d’EAS/HS liés au projet, identifiés au sein des communautés.

Cette masse critique des points focaux de la communauté aura ainsi les outils pour assurer que les survivant(e)s aient un réseau des personnes sûres dans les communautés vers qui pouvoir se tourner en cas de violences et être orientées vers les services appropriés en temps opportun ;

  • Après une période de formation, appuyer les points focaux à mettre en place une campagne de mobilisation de la communauté ciblant les leaders d’opinion, les organisations communautaires et les hommes et femmes influents qui jouent un rôle clé,
  • Ces campagnes veilleront à inclure des messages sur les risques d’EAS/HS liés au projet, ainsi que les mesures d’atténuation, prévention et réponse mises en place. Notamment, les points focaux contribueront à informer les différentes couches de la population sur les codes de conduite du projet, les sanctions y résultant, le mécanisme de gestion des plaintes et les services disponibles pour le survivant(e)s, les façons de les saisir, le processus de gestion des plaintes, etc.
  • Appui aux survivant(e)s
  • Assurer que le projet mette à disposition des espaces confidentiels accessibles aux femmes et filles où les survivant(e)s peuvent signaler les incidents de VBG, y compris ces présumés liés au projet, à un personnel formé sans craindre pour leur sécurité et confidentialité ;
  • Fournir une prise en charge psychosociale initiale et un soutien intégré aux survivant(e)s de VBG souhaitant une orientation vers d’autres services ;
  • Veiller à ce que les survivants aient accès aux services médicaux, psychosociaux et juridiques nécessaires grâce au protocole de réponse et référencement établi dans le cadre du projet et selon les besoins et choix de chaque individu ;
  • Assurer que l’assistance médicale reste la priorité pour les cas impliquant le viol et autres blessures physiques. Dans le cas d’un viol, l’aide doit être dispensée conformément aux Guide de Gestion clinique des survivantes de viol de l"OMS et au protocole national en vigueur. Idéalement, cette aide doit être fournie dans les 72 heures. L’aide devra inclure au moins une contraception d’urgence et une prophylaxie post-exposition pour prévenir la transmission du VIH vers une personne séronégative qui pourrait avoir été infectée lors d’un incident de viol ;
  • Faciliter l’accès à des services sûrs et confidentiels pour le survivant(e)s (y compris le transport, le paiement des frais de documentation et l’hébergement pour faciliter l’accès aux services minimaux, le cas échéant), et s’assurer que la prise en charge soit fournie directement par les prestataires des services ;
  • Garantir la prestation des services psychosociaux, médicaux et juridiques, si ces services n"existent pas dans la zone d"exécution du projet.
  • Appui au mécanisme de gestion de plaintes du projet
  • Coordonner, à travers le système de référencement établi dans les zones de projet, le référencement des survivant(e)s vers le MGP confidentiel développé pour répondre aux incidents de EAS/HS ;
  • Appuyer le projet avec la saisie, la documentation et le référencement des plaintes, en conformité avec la structure du MGP sensible aux EAS/HS développée par le projet et en collaborant à diversifier les voies potentielles pour enregistrer une plainte ;
  • Appuyer le projet avec la gestion de la plainte, en plaidant pour le respecte des principes directeurs dans la gestion des cas de VBG et assurant, le cas échéant, la confidentialité et la sécurité de la/du survivant(e) pendant le processus de traitement et vérification de la plainte, ce qui sera géré par une structure indépendante ;
  • Veiller à ce que toute collecte de données sur les EAS et HS, y compris les formulaires d’admission et de référencement et ceux relatifs au MGP, soit effectuée de manière confidentielle et éthique et que les fiches soient gardées dans des endroits sûrs et confidentiels, en conformité avec les bonnes pratiques internationales.[4]
  • Suivi et évaluation des activités
  • Développer et tester les indicateurs spécifiques pour assurer un suivi et une évaluation efficaces de toutes les interventions liées aux EAS/HS (prévention, atténuation des risques, et réponse), tels que les indicateurs suggérés dans le tableau ci-dessous (voir Annexe) ;
  • Mettre en place un système éthique de récolte des données sur les cas de EAS/HS appuyé à travers le projet (conformément à ce qui est déjà en vigueur dans le pays, par exemple, le système GBVIMS) ;
  • Soumettre de façon agrégée, et en veillant à protéger la confidentialité, la sécurité et le consentement éclairé des survivant(e)s, des rapports mensuels sur les plaintes présumées liées au projet et enregistrées ainsi que sur l’appui fourni aux survivant(e)s ayant rapporté des incidents liés au projet ;
  • Rapporter, dans une échéance de 24 heures dès la réception, toute plainte de EAS/HS présumée liée au projet et enregistrée, selon le protocole de partage d’information préétabli par le projet et en conformité avec les recommandations de la Note de Bonne Pratiques EAS/HS[5] et les considérations éthiques dans la documentation et le rapportage des informations sur les incidents de EAS/HS ;
  • Soumettre des rapports mensuels d’analyse de la situation et au moins un rapport final de projet, qui seront partagés avec le PSES au sein de l’UCP et la Banque mondiale. Les rapports mensuels devront inclure des données quantitatives et qualitatives, des indicateurs de suivi, des progrès vers les résultats attendus et les éventuelles adaptations nécessaires. Le rapport final résumera les activités de lutte contre les EAS/HS mises en œuvre dans le cadre du projet et les leçons apprises au cours du projet, y compris des recommandations et des points d’action pour la poursuite des mesures de prévention des VBG/EAS/HS à long terme ;
  • Récolter de façon trimestrielle et à travers des méthodes participatives des informations sur les risques de EAS/HS liés au projet et proposer des mesures d’atténuation de ces risques à le PSES au sein de l’UGP pour la mise en œuvre par les différentes parties prenantes du projet.
  • Résultats attendus

Les résultats attendus sont entre autres:

  • Les bonnes pratiques et les leçons apprises en matière de prévention contre les VBG/EAS/HS et prise charge de survivantes sont documentées;
  • Le programme de formation et de sensibilisation est élaboré et validé par l’UCP;
  • Les outils de formation et de sensibilisations élaborés et validés
  • Nombre de personnes touchés (hommes et femmes) par les campagnes de sensibilisation;
  • Nombre d’activités du Plan de travail réalisées ou mises en œuvre
  • Nombre de personnes sensibilisées (indirect);
  • Nombre de survivants référés aux structures médicales;
  • Nombre de survivants référés aux structures juridiques;
  • Nombre de survivants bénéficiaires de l’appui psychosocial;
  • Nombre du personnel formé et nombre de séance de recyclage;
  • Nombre de personnel des entreprises et des entreprises ayant signé le code de bonne conduite
  • LIVRABLES

Les livrables attendus du consortium ou groupement d’ONGs prestataire sont décrits ci-après :

1

Plan de travail avec calendrier deux semaines après la signature du contrat

2

Protocole de réponse et référencement/prise en charge des survivantes dans la zone d’exécution du projet ainsi que le rapport de la cartographie mise à jour

3

Rapports de synthèse sur les consultations communautaires mettant en évidence les thèmes clés et les risques critiques identifiés lors de chaque réunion

4

Évaluation trimestrielle des risques de VBG/EAS/HS liés au projet et proposition des mesures d’atténuation à le PSES au sein de l’UCP pour la mise en œuvre par les différentes parties prenantes du projet

5

Supports (présentations, documents, manuels, etc.) de sensibilisation et formation adaptés au contexte

6

Formation des points focaux VBG dans les communautés riveraines de la zone d’exécution du projet

7

Séances de sensibilisation sur les questions de VBG/EAS/HS et de formation sur les codes de conduite et le plan d’atténuation des risques des EAS/HS destinées à tous les employés du projet (après les premières séances, une fois par mois/trimestre (à établir par le projet selon le degré de risque et la faisabilité) pendant toute la durée du projet)

8

Séances de sensibilisation des communautés riveraines aux chantiers sur les questions de VBG/EAS/HS pendant les travaux à une fréquence déterminée par l’ONG

9

Prise en charge holistique des survivantes (pour les projets à risque élevé ou substantiel) et orientation vers les services appropriés

10

Participation au travail du MGP du projet

11

Rapports mensuels donnant la synthèse des activités menées et les résultats obtenus par rapport aux indicateurs mis en place

12

Un rapport final provisoire sera remis au plus tard 2 semaines après la conclusion du projet. Un rapport définitif de la fin du projet après intégration des commentaires de l’Unité Environnementale et Sociale sera déposé en cinq (5) exemplaires papier et sous forme électronique sur CD (en fichier Word), trois (3) jours après leur réception par l’ONG.

13

Transmission à l’UCP dans les 24 heures suivant d’un rapport pour tous les cas d’EAS/HS rapportés comme étant liés au projet. Ce rapport sera transmis au chef de projet de la Banque mondiale dans les heures qui suivent sur la base d’un protocole de partage d’information inclus dans les procédures du MGP traitant les cas de EAS/HS.

  • DUREE ET MODALITES DE REALISATION DES PRESTATIONS

La mission sera entreprise sur une période de douze mois (12) renouvelables. La reconduction du contrat de l’ONG d’une année à l’autre sera conditionnée par la satisfaction du client et de la Banque mondiale. Durant sa mission, l’ONG retenue devra maintenir la présence nécessaire dans les huit (8) régions.

Dans le cadre de sa mission l’ONG aura l’accompagnement des Unités Régionales d’Appui Technique au Projet (URAT) représentant l’UCP dans les huit (8) régions d’intervention du projet LIRE. Cette intervention s’effectuera sous la supervision du PSES au sein de l’UCP et en coordination avec le Bureau de la Mission de Contrôle et la Banque mondiale.

  • PROFIL DE L’ONG VBG

L’ONG prestataire de services VBG doit être Une Organisation non gouvernementale nationale et doit s’engager à disposer de locaux et du matériel adéquat dans toutes les huit (8) regions du Niger au cas où elle serait retenue pour conduire cette mission.

L’ONG prestataire de services VBG doit aussi être :

  • Être légalement constituée dans le pays ;
  • Avoir au moins cinq ans d’expérience dans le domaine de la prévention et réponse aux VBG, l"expérience en matière de prévention et de réponse à l"EAS/HS sera une valeur ajoutée ;
  • Avoir des activités en cours dans la lutte contre les VBG ou protection des femmes ou des enfants dans la zone de mise en œuvre du projet ;
  • Avoir une excellente expérience dans tous les domaines suivants : (a) Mobilisation communautaire et promotion du changement des comportements ; (b) Formation et promotion du changement des comportements ; (c) Aménagement des espaces sûrs pour les femmes et les filles ; (d) Gestion des cas, soutien psychosocial et psychologique ; (e) Référencement médical et mise en place des conventions de collaboration avec les structures sanitaires compétentes, et (f) Assistance juridique ;
  • Avoir une expérience dans la collecte de données éthique sur la prise en charge des survivant(e)s de VBG ;
  • Avoir un code de bonne conduite et une claire politique interne visant la prévention et la réponse du harcèlement, de l’exploitation et de l’abus sexuel, y compris un plan régulier de formation du personnel conforme aux standards minimums du projet ;
  • Expérience dans le renforcement des systèmes locaux de redevabilité, y compris la formation et sensibilisation sur la prévention de EAS et du HS ;
  • Disposer des ressources matérielles et humaines nécessaires pour l’accomplissement de la mission dont une équipe de projet constituée des personnes avec des qualifications et expériences suffisantes au regard de la mission ;
  • Tenir une comptabilité et avoir réalisé les deux dernières années au moins un audit financier par des cabinets d’audit reconnus et réputés ;
  • Faire preuve d’un bilan positif de mise en œuvre des projets financés par les bailleurs de fonds internationaux ;
  • Avoir la possibilité de collaborer ou contractualiser avec les Ongs/Associations de la société civile à base communautaires (OSC/BC) serait un atout.
  • Les ONGs candidates peuvent aussi s’organiser en consortium car cela pourrait offrir des avantages pour la mise en œuvre des activités ainsi que le renforcement de la couverture géographique.
  • PERSONNEL CLE

Afin d’assumer ses fonctions de façon efficiente, Le consortium ou groupement d’ONGs doit proposer une équipe compétente et jouissant d’expériences avérées qui travaillera à temps plein. Cette équipe devra être composée, d’environ quarante (40) personnes :

D’un (1) chef de mission, expert en genre, VBG et inclusion sociale qui doit :

  • Être titulaire d’un Master ou diplôme équivalent d’un (BAC+4) en sciences sociales ou dans une discipline connexe (anthropologie, sociologie, études féminines, politique publique, développement social, développement communautaire, etc.)
  • Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience professionnelle dans l’évaluation des impacts des projets ou programmes sur les groupes cibles dans le domaine de la promotion de l’égalité des genres ;
  • Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience professionnelle dans la conception/exécution de projets de promotion de l’égalité des genres et de projets de développement ;
  • Disposer d’une expertise démontrée d’au moins cinq (5) ans dans l’analyse sociale et de genre et l’intégration du genre dans les projets ;
  • Avoir conçu et exécuté au moins trois (3) plans d’action pour un appui holistique aux survivantes de violences sexuelles ;
  • Avoir une compréhension effective des questions de genre nationales et la connaissance des pratiques des agences de développement des principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux serait un avantage.

D’un (1) expert en suivi évaluation disposant :

  • D’au moins (Bac+4), en Socio-économie, Gestion, Planification, Sciences humaines et sociales, ou tout autre domaine pertinent
  • Au minimum 5 années d’expérience reconnue en matière :
  • D’approche du cadre logique et autres approches de planification stratégique ;

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