RECRUTEMENT D"UN CONSULTANT INTERNATIONAL POUR L"ETUDE DE FAISABILITE POUR LA MISE EN PLACE D"UN INCUBATEUR D"ENTREPRISE A NZEREKORE (Гвинея - Тендер #4154129) | ||
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Страна: Гвинея (другие тендеры и закупки Гвинея) Организатор тендера: United Nations Procurement Notices (UNDP) Номер конкурса: 4154129 Дата публикации: 13-11-2018 Источник тендера: Тендеры Организации Объединенных Наций |
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RECRUTEMENT D"UN CONSULTANT INTERNATIONAL POUR L"ETUDE DE FAISABILITE POUR LA MISE EN PLACE D"UN INCUBATEUR D"ENTREPRISE A NZEREKORE | ||
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Procurement Process : | RFP - Request for proposal | |
Office : | UNDP GUINEA - GUINEA | |
Deadline : | 23-Nov-18 | |
Posted on : | 12-Nov-18 | |
Development Area : | CONSULTANTS | |
Reference Number : | 51456 | |
Link to Atlas Project : 00063738 - Appui à la SRP et à la SNDS |
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Documents : |
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Overview :
Contexte: Après l’avènement de la troisième République suite à la première élection présidentielle démocratique de 2010, le Gouvernement a réussi à stabiliser le cadre macroéconomique et à remettre la Guinée sur le sentier de croissance économique. Mais cette dynamique à été ralentie en 2013 par l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui a eu des conséquences néfastes sur le plan socioéconomique. Avec l’aide de la communauté internationale, l’épidémie à été vaincue en 2015 et le pays se trouve à présent sur une dynamique de forte croissance économique. Selon les statistiques officielles, le taux de croissance est passé de 3,8% en 2015 à 10,5% en 2016 et se situerait autour de 8,2% en 2017 et 5,8% en 2018. Cette croissance est due essentiellement aux investissements réalisés dans les secteurs des mines, de l’électricité, de l’agriculture et des Bâtiments et Travaux publics (BTP). Ce qui a eu pour corolaire la hausse du PIB par tête qui est passé de 680,6$ en 2010 à 962,5$ en 2017 et pourrait atteindre 1052,5 $ en 2018. L’inflation a progressivement diminué passant de deux chiffres en 2010 (15, 5%) à 8,2% actuellement. Le taux de change officiel est relativement stable et proche du taux du marché parallèle. Grâce à une politique monétaire prudente, l’écart s’est progressivement réduit et se situe à moins de 1%. Les réserves de changes qui couvraient à peine un mois d’importation en 2010 se sont progressivement accrues et couvrent en 2017, plus de deux mois (2,2), avec une tendance à la hausse en 2018. Au plan budgétaire, une baisse du déficit sur la base des engagements (dons exclus) a été enregistrée de 2010 (9,7% du PIB) à 2016 (0,7%). Toutefois, les moins values de recettes et les dérapages sur les dépenses en capital et les subventions ont creusé le déficit en 2017 (3,5%) et risquent de l’aggraver en 2018 (4,2%). Le solde global est déficitaire (0,2% du PIB). Le ratio de la dette en pourcentage du PIB a baissé de 65,1% du PIB en 2010 à 30,8% en 2017 et laisse une marge de manœuvre au Gouvernement pour un endettement rationnel en 2018. En dépit de ses énormes potentialités naturelles, la Guinée avec une population de 10.523.261 habitants, figure parmi les pays les moins avancés et les Etats fragiles. Le pays est classé au 183ième rang mondial sur 188 pays selon l’Indice de Développement Humain (IDH), avec un IDH de 0,414. Le taux de croissance démographique est estimé à 2,2% entre 1983 et 2014. La croissance économique enregistrée dans le pays tarde à avoir un impact positif réel sur la vie des populations. En effet, la pauvreté et les inégalités se sont accrues. L’incidence de la pauvreté monétaire est passée de 53% en 2007 à 55,2% en 2012 avec de fortes disparités entre les zones urbaines (35,4%) et rurales (64,7%). Les inégalités sont importantes, l’indice de Gini est estimé à 0,3. Cette situation pourrait s’être aggravée car selon le Recensement Général de la Population RGPH de 2014, la pauvreté multidimensionnelle est estimée au niveau national à 68,7% (87,7% en zone rurale) Le chômage reste toujours élevé surtout chez les jeunes et les femmes. La majorité (83%) des chômeurs sont des jeunes et parmi les jeunes employés, 85% sont dans les emplois vulnérables et précaires (auto-emploi et aide familial). Le chômage touche également 61% des jeunes diplômés. La migration clandestine des jeunes vers l’Occident est devenue un véritable fléau social et constitue un frein pour la transition démographique (90% des migrants clandestins sont des jeunes et plus de 65% d’entre eux ont au moins le niveau d’éducation secondaire). La Guinée figure maintenant parmi les pays qui pourvoient le plus grand nombre de migrants clandestins en Europe ces deux dernières années. Rien qu’en 2017, 13300 guinéens ont quitté le pays en traversant la Méditerranée pour la recherche d’une vie meilleure. L’accès aux services sociaux de base de qualité est faible avec de fortes disparités entre les villes et les campagnes. Selon les résultats de la dernière enquête à indicateurs multiples publié en 2017, 33,5% (82% en zone urbaine et seulement 7% en milieu rural) des ménages ont accès à l’électricité, 82% (98% en zone urbaine et 72% rural) ont accès à une source d’eau améliorée, 60% des enfants en âge d’aller à l’école (82% en zone urbaine et 40% en milieu rural) vont effectivement à l’école, 63% des accouchements sont assistés par du personnel qualifié et 57% ont lieu dans une structure de santé. Un enfant sur quatre ne reçoit aucun vaccin, la mortalité infanto-juvénile se situe à 88 pour mille naissances vivantes et la mortalité maternelle même en baisse se situe à niveau élevé de 550 pour 100 mille naissances. Le taux de prévalence du paludisme est estimé à 15%. Sur le plan social, plusieurs remous sociaux ont été enregistrés en 2017 et 2018. Il s’agit entre autres des mouvements de grève générale des enseignants dans le secteur de l’éducation et des mouvements sociaux des populations notamment les jeunes et les femmes dans les zones minières des régions de Kankan et de Boké pour réclamer aux sociétés minières et au Gouvernement, une amélioration de leurs conditions de vie (accès à l’emploi et aux services sociaux de base comme l’électricité, l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement) en contrepartie de l’exploitation des ressources minières de leur région. La hausse des prix des produits pétroliers intervenue en mai 2018, pourrait aggraver l’inflation et la contestation sociale de cette mesure par les syndicats a fragilisé davantage la quiétude sociale. Face à cette situation difficile, le Gouvernement a pris en 2018, les mesures suivantes : (i) une exonération de la TVA sur les produits de premières nécessités comme le riz, le blé, les huiles et le poisson, (ii) une amélioration de la transparence dans la gestion des redevances minières par les autorités locales à travers notamment la mise en œuvre des nouveaux instruments développées dans le cadre du renforcement de la gouvernance minière à savoir la politique de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (LRSE) et la Politique de Promotion du Contenu Local dans le secteur minier (LPPCLSM) et (iii) un accroissement des investissements dans le secteur agricole qui est en deçà de son potentiel en terme de production, de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Après la conclusion avec succès, et pour la première fois, d’un premier Programme avec le FMI en fin 2017, le Gouvernement guinéen s’est engagé dans une nouvelle Facilité Elargie de Crédit (FEC) sur la période 2018/2020. Le nouveau programme, aligné sur les priorités du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES 2016-2020), vise à favoriser une croissance au bénéfice de tous et à réduire la pauvreté tout en préservant la stabilité macroéconomique. Le PNDES 2016-2020 repose sur quatre (4) piliers à savoir : (i) promotion d’une bonne gouvernance au service du développement durable ; (ii) transformation économique durable et inclusive ; (iii) développement inclusif du capital humain et (iv) gestion durable du capital naturel. Contexte spécifique : Pour assurer l’efficacité de la mise en œuvre du PNDES, le Gouvernement avec l’appui du PNUD a élaboré à titre pilote, un « Programme Prioritaire d’Appui au Développement Durable de la région administrative de N’Zérékoré (PPADD) ». Cette région a été choisie comme zone pilote du processus de régionalisation du PNDES pour plusieurs raisons dont entre autres : (i) le paradoxe de développement de la région par rapport à ses énormes potentialités économiques, (ii) la tenue en 2017 d’un forum régional de développement économique en faveur de la région, (iii) la volonté affichée et motivée des autorités locales de faire de cette région, le poumon économique du pays après la zone spéciale de Conakry et (iv) le niveau élevé d’insécurité alimentaire (41,4%) de la région qui est la plus touchée par ce phénomène. Le PPADD contribue notamment à :
Située à l’extrême Sud de la Guinée, la Région Administrative de N’Nzérékoré (RANZ) compte 1.578.030 habitants dont 52% de femmes avec une croissance annuelle de 3,1% pour une densité moyenne de 42 habitants au km². La majorité de la population vit en zone rurale (73,6%). La RANZ compte six (6) préfectures (Beyla, Gueckédou, Lola, Macenta, N’Zérékoré et Yomou) et fait frontière avec la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone. Elle couvre une superficie de 37.658 Km² sur laquelle sont reparties soixante (60) communes rurales (CR) et six (6) communes urbaines. La région dispose d’un potentiel énergétique important (37 sites sur lesquels on peut ériger des barrages à but multiples avec une puissance cumulée de 500,4 MW) et d’un réseau hydrographique dense avec une pluviométrie abondante (2000 à 2900 mm en moyenne par an). Cependant, faute de mise en valeur, le déficit énergétique est important (7,2% des ménages de la région ont accès à l’électricité contre une moyenne nationale de 33,5%) et entrave le développement des petites activités semi-industrielles et industrielles dans la région. La région dispose d’une potentialité agricole importante mais faiblement mis en valeur. La superficie cultivable est estimée à 451 654 ha (plaines et bas-fonds) dont 1687 ha aménagés. L’agriculture occupe plus de la majorité de la population (67,4%). Le maraîchage (37,3%) et les cultures de rente (31,7%) sont beaucoup pratiqués par les ménages. L’élevage est aussi pratiqué (19,3%) par les ménages, surtout l’élevage de porc (24%) Le réseau hydrographique, riche en espèces consommables et les conditions climatiques et pluviométriques sont favorables au développement de la pêche et de l’aquaculture. La région profite peu de son potentiel halieutique en raison des faibles capacités des acteurs induisant un faible niveau de la productivité halieutique. Les revenus des populations sont faibles, la pauvreté (66,9%) est élevée et le chômage touche la majorité des jeunes. L’inadéquation entre la formation/qualification des jeunes et les besoins du marché combiné à la faible qualité du système éducatif régional réduit les opportunités d’emplois aux jeunes. De nombreuses institutions financières sont implantées dans la région mais l’accès au crédit est difficile non seulement pour les PME mais aussi et surtout pour les jeunes et les femmes qui se lancent dans l’entreprenariat. Le niveau de perception du risque et d’autres facteurs font que ces institutions financières contribuent faiblement au développement des activités génératrices de revenus et créatrices d’emplois. D’une manière globale, le constat est que les PME guinéennes évoluent dans un environnement très défavorable, caractérisé par :
En dépit de ses nombreuses potentialités, la région enregistre de plus en plus le départ clandestin de nombreux jeunes vers les pays étrangers. En 2017 par exemple, plus de 77 jeunes ont été rapatriés dans cette région. Au regard de tout ce qui précède, la problématique de l’emploi reste une des principales priorités pour la région. C’est un défi majeur qui ne peut être relevé qu’à travers un secteur privé fort, compétitif et résilient. La stratégie de développement du secteur privé (SDSP), élaborée en 2016 avec l’appui du PNUD, définit le cadre d’intervention qui contribuera à promouvoir le développement d’un secteur privé fort, générateur de croissance, d’emploi et servira de socle à l’économie locale et produira un effet d’émulation. Dans le cadre de la mise en œuvre de la SDSP, l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) en collaboration avec le PNUD envisage de mettre en place des incubateurs d’entreprises au niveau des régions administratives du pays. Compte tenu de son contexte de développement et de son fort potentiel économique, la RANZ, a été choisie comme pilote dans le cadre de la mise en œuvre et l’opérationnalisation d’un projet d’incubateur qui fournirait aux promoteurs guinéens un écosystème économique favorable. L’APIP en collaboration avec le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), envisage de mettre en œuvre ce projet pilote d’implantation d’incubateur à Nzérékoré. Cet incubateur, est une structure qui aura pour mission principale de contribuer à résoudre le problème de l’employabilité des jeunes et des femmes notamment en les aidant à créer, développer et implanter leurs entreprises. Il favorisera un accompagnement complet du secteur privé dans la région. Veuillez utiliser ci-joint le formulaire des TDR"s pour les besoins de la préparation de votre soumission. Les offres techniques et financières peuvent être déposées jusqu’au 23 Novembre 2018 à 14hr00, heure de Conakry Par E-mail : offres.gn@undp.org Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Maison Commune des Nations Unies, Commune de Matam Coléah, Corniche Sud, Rue M002 BP 222 Conakry, Rép de Guinée |